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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:57

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Texte adressé le 15/12/2010 à la rédaction de Sarreguemines du Républicain Lorrain

repris partiellement par le RL le 26/12/10:

 

L’article que vous avez fait paraître le 14 décembre au « Journal de Sarreguemines » sous le titre « Éco-zone : un lotissement et des bureaux pour démarrer » a retenu, comme bien vous vous doutez, toute notre attention. C’est pourquoi il appelle de notre part un certain nombre de remarques qui, nous l’espérons, trouveront elles aussi leur place dans une de vos prochaines éditions.

 

La Rotherspitz, écrivez-vous, « s’apprête à changer de physionomie ». C’est le moins que l’on puisse dire. Mais ce qui nous intéresse ici, ce sont les conditions dans lesquelles ce changement de visage s’effectue. Il s’agit, nous n’en doutions pas, d’un « projet sur lequel l’architecte Brice Auert planche depuis de longues années (…) Il a vu là une incroyable opportunité de développement urbain ». De cela aussi nous sommes persuadés. Mais n’a-t-il pas vu là, surtout, une belle opportunité pour lui ?

 

En soi, cela ne serait pas choquant … sauf que nous sommes dans l’esprit du domaine public et que nous aurions préféré que « l’incroyable opportunité », n’ayons pas peur des mots, vînt de la municipalité ; que nous aurions jugé opportun que les riverains, qui n’apparaissent jamais dans le schéma, ne soient pas ignorés. Est-il besoin à cet égard de rappeler que, conformément à ce qui semble devenir une mauvaise habitude de nos responsables locaux, l’enquête publique ait été lancée après le début des premiers travaux d’aménagement ? Les riverains ont apprécié, tout comme ils risquent d’apprécier les embarras supplémentaires de circulation que générera ce nouvel ensemble,  y compris dans la perspective du contournement car, si la copie n’est pas revue en ce qui concerne l’utilisation de la route de Nancy, la rue de la Montagne deviendra le principal axe de sortie, sinon le seul, de Sarreguemines intra muros vers le sud et le sud-ouest.

 

Les riverains aiment aussi la perspective de l’installation de Mac Donald, tout comme ils aimeront encore plus les « arômes délicats », pour ceux qui sont à proximité ou sous les vents dominants ; ou les reliefs divers –  frites, emballages et contenants, papiers gras – qui, l’expérience le montre, ont une fâcheuse propension à se répandre aux alentours de ce genre d’établissement. Nous ne savions pas, non plus, que cette enseigne était éligible aux préceptes environnementaux compris dans leur acception large. Enfin rappelons que Sarreguemines, pour 24000 habitants, comptera ainsi trois offres (toutes en périphérie) de restauration rapide, ce qui au royaume de la « mal-bouffe », non discuté par nos décideurs, fait beaucoup pour la santé de nos concitoyens. Quelle est la cohérence générale de tout cela ?

 

De la même manière nous a-t-on annoncé fièrement la construction d’un hôtel. Encore faudra-t-il trouver un investisseur. En toute bonne logique n’aurait-on pas dû commencer par là ? Après l’installation d’un établissement à Hambach le marché est-il encore (ou devenu) porteur, si tant est qu’il l’ait été un jour ? Car comment expliquer le refus des hôteliers de la cité devant les précédents projets ? Ont-ils changé d’avis ? Les perspectives de développement de Sarreguemines seraient elles si peu visibles ou convaincantes qu’aucune chaîne ne soit prête à risquer un investissement ? D’où viennent donc toutes ces hésitations, et où les insuffisances de ce dossier si mûrement et longuement réfléchi se situent-elles ?

 

Il reste un point à éclaircir, celui du concept d’éco-quartier, qui va bien au-delà des éléments mentionnés, à savoir les « récupération des eaux de pluie, utilisation de matériaux écologiques, forte implication végétale », auxquels il convient d’ajouter une mixité sociale prévue. Nous allons donc citer quelques textes. En fait de récupération des eaux de pluie « pour leur réutilisation dans le quartier » il s’agit, en plus, de « gestion de l’eau » c’est-à-dire du « traitement écologique des eaux usées », de leur « épuration » et de la « protection de la nappe phréatique » ; en fait d’implication végétale il faut parler de « protection des paysages » et d’une « approche des espaces naturels comme valeur ajoutée » préservant la biodiversité ; en guise d’ « éclairage soigné » c’est en termes de « bilan énergétique neutre  voire positif » qu’il convient de raisonner. Tout cela est autrement contraignant que ce que l’on laisse apparaître. De surcroît, les bâtiments doivent répondre à la norme HQE (haute qualité environnementale) et toute construction doit utiliser des matériaux certes écologiques, mais locaux ; les déplacements doivent être « propres, alternatifs à la voiture individuelle » - notion de « transports doux » dont il résulte que le parking de cent cinquante places est en parfaite contradiction avec la définition.

 

 Dans ces conditions, évoquer un « éco-quartier » serait au mieux un abus de langage, au pire une mystification.

 

Éric Kamblock, Jean Claude Moulay, René Basset - Conseillers municipaux GPS

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