Il y a quelques jours de cela, et même un peu plus, le Républicain Lorrain avisait la population, quoique sans roulement de tambour, de l’état d’avancement du futur nouveau stade des Faïenceries. Après maintes dénégations de la part du maire et de l’adjoint aux sports, héritier putatif, l’on peut en effet désormais parler de stade : ce qui ne devait être, lorsque la question fut évoquée pour la dernière fois en conseil municipal durant la précédente mandature, qu’une pelouse synthétique (l’ai-je déjà dit ? c’est un oxymore) avec vestiaire provisoire à 1,5 millions d’euros, est devenu en catimini un projet à 2,5 millions d’euros avec adjonction d’un parc de stationnement de 200 voitures. Pourquoi tant de stationnement si ce n’est pour bâtir un stade en bonne et due forme ? Il n’est donc pas besoin d’être grand clerc pour se rendre compte que nous n’en sommes qu’à une étape intermédiaire et le faux-semblant – qui ne trompe d’ailleurs que les naïfs ̶ démontre s’il en était besoin que le fonctionnement du maire et de sa cour n’a pas changé. Après la tromperie de la Rotherspitz, la tromperie du stade. Or l’on nous dit que cet équipement, et la problématique qui entoure sa réalisation, n’intéresse personne – pas grand monde serait plus juste. Outre que c’est une manière de se voiler la face, doit-on s’y résoudre ? J’estime au contraire qu’il incombe à l’opposition de gauche, lorsqu’il y a lieu, d’éclairer ses concitoyens et de dénoncer par tous les moyens à sa disposition la gabegie. J’entends par gabegie l’utilisation de l’argent du contribuable dans des projets non prioritaires ou inutiles qui ne répondent pas aux enjeux de la cité : essayer de relever en urgence l’attractivité et le dynamisme d’une ville en déclin.
Sarreguemines s’enlise, le maire gaspille, et tout le monde regarde ailleurs.