Aznar, ancien 1er ministre (très libéral) espagnol, à l’émission d’Arlette Chabaud dont l’invité principal était Dominique Strauss Kahn : le capitalisme n’est pas responsable de la crise actuelle, il n’y a donc pas de raison de changer de politiques.
Le Monde, quelques jours plus tard : le thatchérisme est de retour en grâce aux Tories (le parti
conservateur anglais).
JT de France 2, pour une fois à l’heure dans son information économique : les banques recrutent à nouveau des financiers avec des salaires mirobolants pour compenser la disparition des primes et autres avantages extravagants. Elles auraient besoin de gagner de l’argent et, pour cela, doivent s’attacher les meilleurs. N’a-t-on pas déjà entendu cela quelque part ?
La dernière mais pas forcément la moins bonne dans Le Monde du 29 mai. Devinette : le prix du baril vient de doubler ; la demande reste globalement aphone sauf quelques reconstitutions de stocks qui ne justifient pas la galipette ; les pétroliers (“tankers”) attendent dans les ports que l’on ait besoin d’eux. Qu’est-ce qui justifie l’augmentation de 200 % ? « Bon sang mais c’est bien sûr » ! La spéculation …
Et pendant ce temps-là ? Le seul qui semble encore se battre, c’est Obama. Pour les autres, silence sur la ligne. Merckel joue une banque russe et un « magnat » canadien sur Opel (à mon avis elle aurait dû y regarder à deux fois !) et Sarkozy, selon une habitude bien ancrée (très) à droite et dans laquelle il excelle, joue la sécurité … française !
Le Parlement européen ne dispose pas de tous les pouvoirs mais il a montré, même dominé par la droite, qu’il pouvait empêcher de tourner en rond les libéraux les plus intransigeants. Sachant que l’on peut légitimement douter de la volonté de ces libéraux de mettre de l’ordre dans l’économie et la finance de l’Europe d’abord, du monde ensuite, une chance nous est donnée, tout de suite, de modifier la fatalité de l’histoire. Pour cela, nous avons besoin d’un Parlement européen fort et uni, c’est-à-dire à gauche, les socialistes européens étant les seuls a avoir adopté une plateforme commune [alors que, pendant ce temps-là, les Tories annoncent d’ores et déjà qu’ils quitteront le PPE pour rejoindre le groupe très droitier des “eurosceptiques ”] :
Dimanche il faut donc voter et voter juste !
René Basset