A la veille d’un deuxième tour de scrutin qui opposera la droite gouvernementale à l’extrême droite, nous ne donnerons pas ici de consigne de vote.
Jean-Claude Moulay , arrivé en tête des candidats de gauche, a courageusement communiqué sa décision de voter pour JC Cunat. Certains autres membres de la GPS prônent le vote Nul pour marquer leur désapprobation d'avoir à choisir entre la droite libérale et la droite extrème et leur respect de la démocratie.
Tous sont en tout cas d’accord pour dire que dimanche, il faudra aller voter ! Un vote blanc, nul ou républicain sera respectable, un vote front national serait honteux.
Mais revenons sur quelques chiffres de ce scrutin :
A Gauche, les espoirs du PS et de son candidat sont déçus, mais le score de Jean-Claude Moulay (17.34%) est comparable aux voix pour la liste de la Gauche pour Sarreguemines au municipales (18.18%), alors que cette même Gauche était pour ce scrutin représentée par 3 candidats.
L’absence d’une candidature du centre, comme celle de René Ludwig en 2004, et la nouveauté d’un candidat vert rend les comparaisons difficiles. Mais les candidats de partis représentés au sein de la Gauche Pour Sarreguemines, avaient obtenu 23.31 en 2004 (PS+PCF)et obtiennent 39.26% au premier tour (PS+Verts+FdG).
En ajoutant les voix de René Ludwig et des trotskistes (PT ou POI) dans une grande opposition, on obtient en 2004 46.27% et en 2011 42.50%. Cet amalgame est à l’évidence arbitraire mais rend compte de la réalité locale d’une élection à laquelle René Ludwig ne s’est pas présenté et où à l’évidence l’opposition à Hambrégie a poussé le vote écologiste.
A droite, le candidat « de la majorité municipale » rassemble 31,18% quand son collègue et prédécesseur Buchheit avait obtenu 39.87% !
Pensez vous que lorsqu’il sera, de toute vraisemblance, aussi mal élu dimanche soir, il en éprouvera une certaine humilité ?
On parie ici que non, comme Chirac en 2002 !
Le total droite gouvernementale et d'opposition (mais pour combien de temps ?) représente 57.5% en 2011 contre 53.73% : contrairement à la France dans son ensemble Sarreguemines est de plus en plus à droite et les votants s’enfoncent vers l’extrême droite.
Le fait le plus marquant reste l’abstention qui progresse largement : en 2004 54.4%, en 2011 67.5%, sur fond de baisse des inscrits et de la population (16227 inscrits en 2004, 15029 en 2011, soit -7.4%!), et donc la baisse de la représentativité : Le candidat en tête du premier tour a obtenu 9.8% des votes des inscrits : 1 sur 10 des passants inscrits qu’il croise dans la rue (on ne l’y voit pas souvent) a voté pour lui ! (et 6% de l’ensemble des habitants !)
Dimanche, l’année prochaine pour les présidentielles, et aussi dans la perspective des municipales de 2014, nos efforts doivent tendre à convaincre les abstentionnistes !
Beaucoup disent émettre une protestation en ne votant pas : disons leur que cette protestation est vaine, puisque de toute façon un candidat sera élu qui remplira sa fonction
D’autre disent que tous les politiques se valent, font des promesses et ensuite ne font rien : ce n’est pas vrai : globalement les candidats et élus de gauche sont respectueux de leurs électeurs. Ce sont des hommes et femmes de terrain à l’écoute de leurs concitoyens. Ils œuvrent pour le bien public, en particulier en défendant les services publics et la protection sociale, alors que tous les hommes politiques de droite, UMPistes ou non, extrêmes ou non, s’emploient à les démanteler, comme Sarkozy le fait avec constance.
Il nous reste à les convaincre !
La campagne pour les municipales et pour le réveil de Sarreguemines commence
Eric Kamblock