repris aussi dans Vosges Matin du 13 octobre
et dans l’Est Républicain du 13 octobre.
Mais pas dans le Républicain Lorrain !
Le projet de loi controversé sur l'immigration a été adopté ce mardi en première lecture à l'Assemblée nationale, mais cette adoption n'a pas été unanime dans la majorité : 47 élus de droite n'ont pas suivi les consignes de vote.
Mais douze députés de l'UMP, dont Pierre Méhaignerie et Etienne Pinte, se sont prononcés contre.
Le texte législatif, qui inclut l'extension de la déchéance de nationalité réclamée par Nicolas Sarkozy lors du discours de Grenoble, met aussi en œuvre plusieurs dispositions facilitant l'éloignement des étrangers, y compris européens, visant implicitement les Roms de Bulgarie et de Roumanie.
Tout au long des débats, quand le temps de parole de l'opposition a été épuisé alors qu'il restait plusieurs dizaines d'articles à examiner, c'est même un député UMP, Etienne Pinte, qui s'est battu, pied à pied, contre Eric Besson, le ministre de l'Immigration et le rapporteur Eric Mariani.
«C'est mon devoir de parlementaire et d'homme de voter contre», avait dit l'ancien maire de Versailles, jeudi dernier, en soulignant que «quand le droit des étrangers devient un droit d'exception, c'est le droit tout court qui régresse».
Au total, 39 députés de l'UMP et 8 du Nouveau Centre n'ont pas voté le texte. A l'UMP, Pierre Méhaignerie Françoise Hostalier et l'ancienne ministre Nicole Ameline, qui avaient toutes deux dit leurs inquiétudes avant l'examen du texte, les villepinistes François Goulard, Jacques Le Guen et Jean-Pierre Grand, mais aussi Emile Blessig, Yannick Favennec, Michel Heinrich, Pierre Morange et Lionel Tardy ont voté contre.
Onze députés du parti dirigé par Xavier Bertrand n'ont pas pris part au vote et 16 se sont abstenus, parmi lesquels des anciens ministres: Hervé Gaymard, Laurent Hénard, la villepiniste Marie-Anne Montchamp, ou encore Catherine Vautrin. Le président du Modem, François Bayrou, s'est, sans surprise, prononcé contre le projet de loi.
Le malaise du Nouveau Centre
Yvan Lachaud (NC) a fait part du malaise du Nouveau Centre, dont les députés ont été peu loquaces pendant l'examen du texte., il a reconnu que deux dispositions avaient «interrogé» et même parfois «choqué» certains membres de son groupe. Le député du Gard est revenu sur l'article qui restreint les titres de séjour délivrés pour cause de maladie grave et celui prévoyant une extension de la déchéance de nationalité. «Ce qui choque certains d'entre nous, c'est cette inégalité de fait créée entre les fils naturels et les enfants adoptifs de la République», a-t-il dit.
Finalement, deux députés NC ont voté contre, Thierry Benoit et Philippe Folliot.
Besson, que les mensonges n’étouffent pas, s'est félicité de «l'unité de la majorité» (sic)
Et le député Lett ? Allez, on vous laisse le choix :
Il manque de courage politique pour s’opposer à Sarkozy/Besson ou de valeur morale pour s’opposer à des discriminations ?
« Super Dupont » ou « petit télégraphiste » ?