Aujourd’hui à l’assemblée, l’UMP veut obliger les titulaires du RSA à travailler ! Comme si ce n’était pas exactement ce que l’écrasante majorité des « bénéficiaires » voulait : un travail qui leur permette de retrouver leur dignité et une vie qui ne soit plus de la survie ! (ont-ils essayés les députés de vivre avec 466,99 € par mois ?)
Hier en commission culture du conseil municipal de Sarreguemines, notre nouveau conseiller général « indépendant » et adjoint à la culture proposait de faire payer les spectacles jusqu’ici gratuits du musée. « Pas tellement pour équilibrer les comptes », mais parce que politiquement (ou philosophiquement ?), il estime que la gratuité ne valorise pas le bien ou le service apporté.
Dans les deux cas il s’agit tout de même de faire payer le « bénéficiaire » et « l’usager » directement au lieu de financer les actions culturelles ou de solidarité sur les budgets publics, déjà « payés » par les contribuables et citoyens. On est donc dans le « dur » de ces politiques libérales dont nos « indépendant » locaux sont bien les tenants en déplaçant du public vers le privé.
Vouloir à toute fin valoriser tout et les services publics (car la culture et la solidarité font bien partie des missions publiques) en particulier, en leur donnant une valeur monétaire, est plus qu’une affirmation philosophique : c’est vouloir encore plus monétariser et marchandiser notre société pour le plus grand profit des capitalistes, possédants et financiers de tout poils. On a vu où cela nous a mené : des monopoles ou oligopoles plus puissants que des états, des flux financiers incontrôlables, des ressources naturelles polluées et en disparition, et des peuples réduits à la disette pour sauver les banques !
Il est temps de le dire avec force : les meilleures choses de la vie sont gratuites : la nature et l’air qu’on respire, la solidarité et l’entraide, l’amour et l’amitié. Il faut qu’elles le restent. L’air de ne pas y toucher, sur un registre de bon sens, les dirigeants de droite locaux et nationaux, veulent privatiser la vie !
Il ne faut pas les laisser faire !
Eric Kamblock