papyboom à Sareguemines !

La population lorraine en 2030 : menaces sur l’Est mosellan et les franges ouest de la région

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=18284#art10

Sarreguemines : sérieux coup de vieux

"La zone d’emploi de Sarreguemines, préservée jusque-là d’une baisse de sa population, devrait toutefois voir celle-ci diminuer dans un avenir proche. L’année 2015 serait celle du basculement, entraîné par un nombre de décès qui pour la première fois deviendrait supérieur à celui des naissances, sonnant le glas de l’excédent naturel. Cette situation se limiterait à une perte de 1 500 habitants en 2030, soit à peine plus de 1%, mais elle ne peut occulter une transformation rapide de la pyramide des âges : rétrécissement encore accru de la base, où les moins de 20 ans ne représenteraient plus que 19% de la population et seraient presque moitié moins nombreux que les 60 ans et plus ; élargissement du sommet, où les personnes âgées de 60 ans et plus verraient leurs effectifs passer de 25 000 en 2008 à 39 000 en 2030, soit 35% de la population (contre 22% en 2008).

Des quinze zones d’emploi lorraines, celle de Sarreguemines subirait le plus fort coup de vieux avec une pyramide des âges qui en 2030 prendrait véritablement la forme d’une toupie. Mais cette situation ne serait que les prémices d’un vieillissement encore plus fort lors de la décennie suivante."

c'est le résultat évident de décénnies de politique de droite de l'aménagement du territoire, ou plutôt son absence.

comment le député sortant va t'il défendre son bilan démographique ?

Comments

[MJC]

Excellente analyse de la variation de la population en Lorraine.


La question n’est pas unique à notre région, mais aussi sur le terrain national, voire en Europe. Sans le flux migratoire des anciennes
colonies françaises dont les femmes connaissent un taux de natalité supérieur aux femmes d’origine française, européenne, la courbe démographique serait plus prononcée encore que celle présentée
ici.


La politique familiale n’est pas seule en cause. Alors que le bassin grand Est perd son tissu industriel, des jeunes ont quitté la région pour
suivre le travail. C’était bien le raisonnement de certains de nos élus, « il faut aller là où il y du travail ». Aujourd’hui, comment par les friches industrielles que nous voyons
fleurir, redonner un attrait à notre région ? Nous avons mis plus de 10 ans à fermer nos sites (mines de fer, de sel, charbon, sidérurgie,  haut
fourneaux, sans compter les petites entreprises induites et liées à ces sites) par la volonté de la rentabilité, sites sacrifiés sur l’hôtel des profits, que nous mettrons autant de temps sinon
plus à retrouver un attrait industriel en Lorraine. L’attrait ne peut se faire uniquement par une volonté touristique. Notre cas n’est pas unique et quand les salariés ont juste de quoi joindre
les deux bouts du mois, le tourisme ne tournera pas bien longtemps.


Les parents veulent pour leurs enfants une vie meilleure que celle qu’eux-mêmes ont connue. Nous sommes la première génération de parents à
voir que nos descendants connaitront un monde de « bien moins être »  que le nôtre. Ceci n’engage en effet pas la natalité. Nous ne mettons pas d’enfants au monde pour qu’ils
ne connaissent que désordre et misère. Nos parents après leurs malheurs et les souffrances avaient l’espoir d’un monde meilleur pour leurs enfants. Nous, avec toute cette politique de course au
profit outrageant, que reste-t-il à nos enfants ?


J’ai connu la prolongation de la scolarité en passant l’âge de fin d’étude premier cycle de 14 ans à 16 ans. Il est clair que pendant deux ans
le marché du travail a connu une demande bien faible en apprentissage et embauche. Passé ce cap, le monde s’est retrouvé au point initial.


Je lis que maintenant il est proposé de  prolonger des études après le bac. Pour obtenir quels
résultats en finalité ? Cela ne changera rien, ni du point de vue attrait pour la région, ni pour le chômage après la fin des études.


La région craint une diminution du nombre d’étudiants et pense attirer ceux d’autres régions, Paris entre autre. Mais que pouvons nous leur
proposer de plus pour les attirer. Pensez un peu au déplacement de l’ENA sur Strasbourg.


La seule chose qui pourra redonner l’espoir est de réindustrialiser la région pour donner du travail aux jeunes. Tout le reste est
utopie.


Malheureusement, tant que se seront des financiers qui géreront les affaires et les sociétés, nous serons de plus en plus soumis à leur diktat
de rentabilité. Ne rêvons pas, car les industriels ne sont pas des philanthropes non plus, mais ils avaient moins le souci permanent du profit outrancier, que ce qui se passe de nos jours.


La France a délocalisé d’abord vers les pays européens de moindre coût salarial.  L’Europe se
faisant, ces pays ont obtenu un niveau de vie supérieur et exigé leur part du gâteau financier.  Ainsi, les migrations se font vers les pays d’Afrique
et d’Asie. Les raisons? le profit!


Que nous reste-t-il, sinon les yeux pour pleurer sur une démographie qui s’inverse et sur ces analyses d’échecs politiques depuis la course
aux profits des financiers, protégés par ceux que nous avons élus.


Notre situation est liée à la construction d’une Europe financière mais  non sociale  telle que nous nous attendions à la voir afin que tous les peuples d’Europe connaissent sensiblement les mêmes droits et bien être que nos parents ont construit
à la sueur de leur front et de leurs luttes. En lieu et place de tirer nos voisins plus démunis vers le haut, les financiers avec l’appui des politiques pratiquent exactement le contraire.


Preuve est là que notre région souffre et connait une récession sans pareil, cela à tout enfin des urnes pour voir une inversion?