(RL 15/01/2012)
Face à la dégradation de la ligne SNCF Sarreguemines-Bitche, face à l’inquiétude des acteurs locaux, Jean-Pierre
Masseret, président de la Région Lorraine, est venu au Pays de Bitche samedi matin pour redire son opposition à la fermeture de cette ligne.
Cette voie se dégrade depuis plusieurs années maintenant sans qu’RFF n’ait engagé la moindre amélioration, ni envisagé de
travaux de remise en état.
Parallèlement, la Région, à travers une tarification avantageuse, du nouveau matériel performant et moderne montrait
clairement son intérêt au maintien de la ligne.
(N.d GPS : il est toujours utile de rappeler que RFF est un établissement public à 100%,
donc que c'est l'Etat. La région paie un péage de 69 millions d'euros/an pour utiliser des lignes qui sont la propriété de RFF. Demander à la région de financer les travaux, c’est comme demander
au locataire d’un appartement de payer l’emprunt du propriétaire en plus de son loyer ! C’est lui demander de payer 2 fois )
Jean-Pierre Masseret a tenu à rappeler la responsabilité de RFF qui en tant que propriétaire du réseau ferroviaire doit
prendre les dispositions nécessaires pour que toutes les lignes, y compris celles des territoires éloignés et ruraux, soient en état.
Il a demandé au député d’organiser au plus vite une réunion de travail avec RFF afin d’obtenir un positionnement
clair.
Au-delà de l’urgence liée au problème du transport des militaires et à la pérennisation de cette ligne, JP Masseret a
proposé d’élargir cette réunion à la question de la mobilité comme l’un des grands dossiers des 10 ans à venir, problématique intégrant la mobilité sous l’angle interrégional et
transfrontalier.
Cette problématique de la mobilité renvoie aux questions de réalité de vie d’une population et donc à l’aménagement du
territoire, à son attractivité, dossier qui nous concerne prioritairement au Pays de Bitche et, au-delà, l’ensemble de l’arrondissement.
Cette question se pose ici avec acuité ; en effet, le monde rural et les espaces interstitiels ont besoin d’une politique
ambitieuse d’aménagement et de développement.
Ainsi, si nous voulons retrouver ou conserver de l’attractivité, il est indispensable de repenser la présence des services
publics, seule ligne directrice pour les élus de gauche que nous sommes.
La déficience des transports, les fermetures de classes, de gendarmerie, la réforme de l’offre de soins et les déserts
médicaux qui en découlent, l’absence d’infrastructures culturelles sont autant de freins au développement de notre territoire.
La politique de la droite, soutenue et votée par le député de la circonscription, à travers les termes de modernisation et
de rationalisation, de restructuration cachent des réalités douloureuses qui mettent en danger le développement de notre territoire.
La volonté du PS, mon combat en tant qu’élue socialiste sera de rétablir et de faire respecter la
présence de la République en tous les points du territoire ; il y va de l’égalité des citoyens urbains et ruraux, il y va de la promesse républicaine de liberté, d’égalité et de
fraternité.