La colère qui monte !

Nous recevons, parmi d’autres, ce courrier, qui nous interpelle. Il montre, si besoin était, la colère qui monte et souligne le besoin pour les forces de Gauche de se dresser plus nettement encore au coté des travailleurs, des opprimés et des plus démunis. Ce site internet est celui de l’opposition municipale à Sarreguemines et veut se centrer sur les sujets où la municipalité et la CASC ont la compétence et le pouvoir d’agir et de changer les choses.

Il ne s’agit pas pour autant pour nous de « nous défiler » ! La plupart des membres de la liste de « la Gauche Pour Sarreguemines » sont actifs  au sein de partis de Gauche, de syndicats ou d’associations militantes ou caritatives et nous assumons cette diversité et cette complémentarité.

Nous continuerons notre action au sein du conseil municipal, malheureusement plus pour mettre en évidence les manquements et mauvais coups de la droite que pour les éviter, et individuellement et collectivement au sein de nos associations, syndicats et partis, comme par exemple dans le cadre de la lutte pour la défense des services publics ou contre une centrale à gaz polluante, inutile et génératrice de profits énormes pour des groupes privés.

« Bonjour mesdames, bonjour messieurs.

La gauche à Sarreguemines c'est vous.

Et c'est pour cela que je vous écris.

Ce pays vit un déchainement de violences patronales sans précèdent depuis le début du sicle dernier.

Jusque dans notre belle région de Lorraine.

Que reste-t-il de la volonté de combat de nos aïeux? Ne serait-il pas temps d'organiser la révolte?

Vous êtes les représentants en charge de cet héritage qui vous permet de parler au nom de ce peuple laborieux, de ces millions de travailleurs qui font la France au jour le jour.

Pas loin de chez vous, pour ainsi dire chez vous un patron somme ses ouvriers (pense-t-il) de travailler plus pour gagner moins.

Pour vous épargner des recherches: Continental.

Quelle réaction avez-vous prévu? Avez-vous contact les ouvriers? Les syndicats? Le patron?

Vous devriez songer accompagner vos ouailles dans leur lutte.

Pas seulement par des écrits, des publications, mais sur le terrain: dans les usines, face ces patrons voyous!

La droite, elle ne se gêne pas pour intervenir directement.

Méfiez-vous des trains qui passent; certains ne passent qu'une fois.

Notre belle région de lorraine a déjà vu de par le passé ce que le mépris du peuple peut engendrer comme atrocités.

Toutes les croix que nous y avons vues de par le passé ne nous ont pas été bénéfiques.

Si notre terre a dû boire tant de sang, les responsables n'ont pas seulement été nos ennemis, mais très souvent ceux d'entre nous qui n'ont pas voulu se dresser face  leurs devoirs! »

Merci encore au signataire de cette lettre que nous relayons bien volontiers. Nous invitons l’ensemble de nos lecteurs à l’action individuelle et collective au sein des organisations de progrès, qu’il s’agisse de collectifs, d’associations de syndicats ou de partis.

Comments

[René Basset]

Je voudrais dire à notre interlocuteur notre accord sur tout ce qu'il évoque : nos écrits sur ce site en témoignent. Certes, ce ne sont que des écrits mais ils ont leur importance quand même. C'est
que, contrairement à ce que l'on peut penser, nous ne disposons pas de beaucoup de moyens d'action. Nous avons des contacts avec les syndicats locaux, nous participons autant que nous le pouvons
aux manifestations et mouvements de protestations des travailleurs dont l'outil est menacé, mais nous restons peu audibles et la droite fait tout ce qu'elle peut pour que nous ne le devenions pas
plus. Il ne faut pas oublier non plus que c'est elle qui est au pouvoir et que cela lui confère des possibilités, au moins de publicité mais aussi d'intervention, que nous n'avons pas. Qu'en
fait-elle ? Un exemple : pour Johnson Controls, le maire a demandé à son conseil municipal, dans une dramatisation soigneusement mise en scène quoique le fil fût très gros, son appui pour les
démarches qu'il comptait entreprendre afin de sauver l'entreprise. Nous le lui avons accordé, sans enthousiasme car sachant qu'il avait, au-delà de l'affichage politicien, des chances réduites de
parvenir à quoi que ce soit. Pouvions-nous faire autrement ? Que s'est-il passé ? Le maire s'est beucoup agité, les journaux en ont beaucoup parlé, c'est leur rôle, et ... JC en est au même point.
L'on a eu là l'image copiée-collée du sarkozysme, à savoir ce que les militaires appellent de la "gesticulation", c'est-à-dire se montrer pour faire croire que l'on est là. Pendant ce temps, nous
étions devant JC avec les travailleurs de l'entreprise. Quant à nous demander à rencontrer les chefs d'entreprises, autant ne pas rêver ! Et quand bien même l'un d'eux condescendrait à nous
recevoir : Céleste Lett a appris par la presse, nous a-t-il assuré et nous n'avons pas de raison d'en douter, que JC allait remballer ses gaules ; Sarkozy a rencontré Carlos Gohn et avant lui
Mittal : cela les a-t-il empêché de faire ce qu'ils voulaient ? Aveu d'impuissance donc de notre part ? Si l'on veut, mais c'est le lot de l'opposition dans un pays en déficit de démocratie.
Pourtant nous nous battons quand même. Il y faut parfois une certaine constance ... Nous avons pourtant la certitude que les élus, y compris au niveau peu signifiant de Sarreguemines et de la
Moselle-Est,  peuvent encore faire quelque chose, pour peu qu'ils le veuillent et y réfléchissent. Et nous avons bien noté, car cela en dit long sur la confiance qu'ont les travailleurs envers
leurs patrons, que les syndicats de la Conti, lors des dernières négociations, se battaient pour obtenir les mêmes garanties que Clairoix en cas de fermeture du site. Avouons que c'est assez
extraordinaire ! Mais malheureusement tout à fait symptomatique du climat qui règne désormais dans le monde capitaliste ! Aussi se dit-on que les élections ça existe et que, le moment venu, ceux
qui nous demandent d'agir nous en donneront un peu plus les moyens !