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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 08:38

 



L’importante réforme de l’organisation territoriale qui verra le rôle de l’intercommunalité se renforcer de manière considérable  nous interpelle quant au devenir du « Pays de Bitche ».

Si l’on peut raisonnablement espérer que la grande Communauté des Communes telle qu’elle est définie cherche à unir ses forces pour dépasser les égoïsmes de territoire, deux questions fondamentales restent posées.

Il s’agit de la cohérence du Pays de Bitche sans la Communauté des Communes de Rohrbach les Bitche et de la coexistence, même pacifique, du Syndicat des Communes avec une autre grande structure, l’objet même de la réforme étant de supprimer les strates inutiles , de gagner en lisibilité et de réaliser des économies d’échelle.

Aujourd’hui, il apparaît clairement que le concept « Pays de Bitche »  est bien plus qu’une vue de l’esprit.

 


Son identité n’est plus à démontrer et repose sur une réalité historique, sociologique, culturelle et géographique.

Cet ensemble naturel s’appuie sur trois cantons et quatre intercommunalités, certes spécifiques et singuliers, mais issus d’une histoire commune qui n’est pas qu’un « habillage folklorique ».

Durant un temps, union, cohésion et solidarité ont été les moteurs de cette grande  Intercommunalité, l’objectif affiché était de rendre ce petit bout de pays attractif, dynamique, solidaire, en capacité d’offrir  à ses habitants les avantages de la ville tout en préservant sa « ruralité » et son  cadre de vie.

Des réalisations importantes et reconnues ont été menées pour le bien-être de tous. Un esprit de solidarité, même partiellement et imparfaitement partagé, semblait être le moteur de l’engagement communautaire.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cette communauté d’esprit et de destin, de cette envie de « faire vivre »  un pays, de cette union qui sans être sacrée est toutefois nécessaire ? 

Dans le paysage des communes du pays de Bitche et de la communauté des communes de Rohrbach les Bitche en particulier,  certains ont exprimé des velléités pour rejoindre la CASC dont le pouvoir d’attraction est réel mais pour combien de temps encore ?

Les arguments mis en avant autour des flux économiques, du bassin d’emploi et des penchants naturels de certaines communes ne souffrent que peu de contradictions mais ne sauraient, en aucun cas, constituer une raison nécessaire et suffisante d’appartenance communautaire.

Si la Com.Com de Rohrbach se laisse séduire par les attraits supposés de la CASC, notre identité, nos convictions, notre solidarité de territoire voleront en éclats.

Nos intérêts « s’agglomériseront », nos objectifs se « noieront dans la masse », est-ce cela que nos habitants attendent ?

Pour continuer d’exister, le Pays de Bitche a besoin de toutes les  forces en présence.

La Com.Com de Rohrbach est une entité qui va de l’avant, qui affiche une réelle ambition et une volonté pour son territoire et ses habitants.

Pour peu que ses élus répondent à leur devoir d’initiatives, la Communauté des Communes de RLB a vocation à être l’un des catalyseurs dont le pays de Bitche a besoin pour créer une dynamique porteuse de projets ambitieux et novateurs, seuls garant d’avenir.

Les atouts naturels et  humains de ce territoire sont réels, ils ne demandent qu’à être valorisés par des projets de  territoire.

Un projet d’envergure pourrait ainsi émerger pour faire du Pays de Bitche un laboratoire d’innovations autour du développement durable en général et de l’éco-habitat en particulier.

Un autre projet plus modeste mais tellement utile à la collectivité pourrait être la création d’un centre d’intervention technique intercommunal doté de moyens matériels et humains opérationnels et disponibles pour l’ensemble du territoire.

J’en appelle au bon sens de chacun et plutôt que de nous livrer à des spéculations et à des querelles intestines, au-delà des doutes, des hésitations et des calculs de boutiquiers, menons ensemble la réflexion qui nous permettra  « de trouver ensemble un enjeu commun qui nous soude les uns aux autres. »

Pour cela, il faudra répondre à une redoutable exigence qui ne peut se nourrir que de la confiance des partenaires, de la lisibilité des intentions  et de l’adhésion de la population.

Serons- nous capables de répondre à cette exigence?

Quant à la coexistence de deux grandes structures à savoir le Syndicat des Communes et la grande Communauté et pour faire référence à l’esprit de la réforme des collectivités territoriales, la question mérite d’être posée.

En effet, cette réforme se veut être un instrument de rationalisation de l’action publique et des facteurs supposés d’efficacité, de cohérence et de solidarité.

Rien, ni personne,  n’empêche la Grande Communauté d’exercer les compétences du Syndicat.

 Il peut y avoir, au-delà des choix et des articulations nouvelles, des transferts de compétences. Ceci aurait pour avantage une meilleure lisibilité pour nos habitants et générerait de  substantielles économies que l’on saura investir ailleurs pour le bien-être de tous.

En l’état actuel, il est surprenant de constater que la superposition de deux grandes structures intercommunales ne  pose pas problème à  nos élus.

Seraient-ils uniquement  soucieux de préserver une arène politique pour continuer d’exercer un pouvoir ?

Où serait la simplification voulue par la loi ?
Cette dimension conservatrice «  d’en rajouter sans en enlever » nuira forcément à l’efficacité et à la transparence qu’attendent nos concitoyens.

Il convient de se poser la question de l’intérêt de notre territoire et de ses habitants.

Nos élus sauront-ils  faire abstraction de leurs ambitions personnelles afin de promouvoir un  projet collectif au service de tous ?

 

 

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