Ce matin, lors d’une rencontre avec les médias locaux, suite à son élection à la présidence du Conseil Général de la Moselle, Patrick Weiten a annoncé son refus de financer la gare d’interconnexion TER TGV de Vandières. « Nous ne financerons pas la gare d’interconnexion de Vandières, les Mosellans vont déjà la payer avec l’impôt régional ».
Ce premier acte politique posé par M. Weiten est très inquiétant pour l’avenir de la Moselle et de ses habitants.
Cette déclaration populiste ne correspond aucunement à la réalité de l’impôt payé par les Mosellans : Patrick Weiten feint d’ignorer que depuis le 1er janvier 2011, la majorité UMP du Parlement a retiré tous les impôts directs du budget des Régions. De plus, cela ne correspond aucunement à la réalité du financement de cette gare, acté par décret.
Elle témoigne surtout d’une politique autarcique, d’une politique du refus de la solidarité régionale et du repli identitaire. Les habitants de Meuse, de Meurthe-et-Moselle et des Vosges apprécieront la position de M. Weiten : dans ces trois départements les élus de tous bords se sont prononcés pour cette gare qui améliorera les déplacements de tous les Lorrains.
Cette déclaration est aussi le témoignage que le nouveau président du Conseil Général est sous tutelle et qu’il se devait de donner des gages à son prédécesseur Philippe Leroy dont la marotte est le refus de cette infrastructure régionale indispensable. Rappelons à M. Weiten et à M. Leroy que, en 2000, le Conseil Général de la Moselle par la signature du même M. Leroy s’est engagé sur le financement de cette gare. De même, on peut considérer que la présence négociée de M. Weiten sur la liste sénatoriale de M. Leroy est également un gage donné pour obtenir cette présidence si longtemps convoitée.
Enfin, ce reniement de la parole donnée va totalement à l’encontre des attentes de nos concitoyens : ils veulent que les élus travaillent pour l’intérêt général et abandonnent leurs petites combinaisons politiciennes.
Avec de tels défenseurs, la Moselle n’a pas besoin d’ennemis.
Jean-Marc Todeschini,
Sénateur de la Moselle,
Premier secrétaire de la Fédération de la Moselle du Parti Socialiste.
Philippe Tarillon,
Conseiller Général,
Président du groupe Socialiste & Républicain du Conseil Général de la Moselle