Sans politique plus ambitieuse, les projections climatiques laissent envisager une augmentation de plus de 3 °de la température mondiale d’ici à 2050 ! Ce qui infirme déjà les objectifs de la Déclaration de Copenhague.
L’urgence climatique est un enjeu fondamental imposant des solutions politiques de long terme qu’il faut avoir le courage de prendre, y compris en période de crise.
A Durban les négociations doivent poursuivre deux objectifs essentiels.
En premier lieu, arbitrer les questions politiques que sont l’avenir du Protocole de Kyoto après 2012 - à ce jour l’unique instrument juridiquement contraignant – et l’adoption d’une feuille de route pour la conclusion d'un accord assorti d’objectifs précis, englobant tous les principaux émetteurs mondiaux.
En second lieu, préciser les Accords de Cancun, en particulier sur les questions de gouvernance et de financement du Fonds Vert, dédié à l’aide aux pays et aux populations les plus vulnérables aux changements climatiques. La crise actuelle impose des solutions de financement innovantes et rapidement opérationnelles pour abonder le Fonds des 100 milliards annuels : l’Union Européenne doit plus que jamais être à la pointe des propositions en la matière. Une taxe sur les transports gros consommateurs d’énergies fossiles, ou sur les transactions financières font partie des solutions possibles. Parallèlement, Durban doit rendre opérationnels les mécanismes de lutte contre la déforestation (REDD+), en concertation avec les populations locales, de transferts technologiques, et d’aide à l’adaptation.
L’Union Européenne doit conforter son leadership sur ces questions et rester unie. Elle doit engager la deuxième phase du Protocole de Kyoto, en relevant son objectif de réduction des émissions de GES de -20 à -30% d’ici 2020. De nouveaux engagements en faveur de la transition énergétique et de la réduction des émissions de GES en Europe ne sont pas antinomiques de la croissance verte, des investissements productifs et de l’emploi, bien au contraire.
C’est le projet du XXIème siècle que porte François Hollande avec les sociaux-démocrates et les socialistes Européens. L’Union Européenne doit être volontariste, exemplaire et cohérente, maintenir ses exigences et continuer à dynamiser le processus multilatéral des négociations climatiques onusiennes. Elle doit être actrice de la justice écologique en proposant des solutions équitables pour tous et marquer sa solidarité avec les pays pauvres qui vont, plus que d’autres, supporter les conséquences du dérèglement climatique.
Paris, le 08 Décembre 2011
Communiqué
Marie-Hélène Aubert,
Responsable du pôle Environnement de l’équipe de François Hollande.
L'Allemagne primée à Durban pour le développement des énergies renouvelables
Lors du « World Climate Summit », qui s'est tenu en marge de la Conférence des Nations unies sur le climat, à Durban, l'Allemagne a été distinguée pour les progrès qu'elle a réalisés dans le développement des énergies renouvelables. Le « Gigaton Award » récompense les entreprises et les États qui s'illustrent par leurs performances exemplaires en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si l'Allemagne a reçu ce prix, c'est parce que la part des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique est passée de 6,3 % en 2000 à plus de 20 % en 2011, grâce à une volonté politique forte.
Le « World Climate Summit » est organisé chaque année pour favoriser la création de réseaux entre les producteurs d'énergie, les entreprises financières et les États. À cette occasion, les participants élaborent ensemble de nouveaux projets de protection du climat, ainsi que des stratégies pour faire progresser l'économie « verte » à l'échelle mondiale. Cette année, le coup d'envoi a été donné par le président sud-africain Jacob Zuma et la ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane en marge de la conférence internationale sur le climat.
L'Allemagne a reçu le « Country Leadership Award » des mains de Rajendra Pachauri, Prix Nobel et président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
« Ce prix montre que l'Allemagne est en pointe à l'échelon mondial dans le développement des énergies renouvelables, la mise au point de nouvelles technologies et la politique d'approvisionnement en énergie 'verte' », s'est félicité Norbert Röttgen, ministre fédéral de l'Environnement. « La promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique est la clef d'une meilleure protection du climat. De nombreux pays admirent la façon dont l'Allemagne, grande puissance industrielle, parvient à réaliser la transition énergétique en faisant évoluer son économie vers le développement durable et le respect des ressources naturelles.
Ce prix, décerné par un cercle de leaders économiques, révèle que de grandes multinationales industrielles ont pris conscience de la nécessité de dissocier croissance et compétitivité de la consommation des ressources. Et, surtout, elles voient en notre stratégie de croissance innovante, fondée sur le respect de l'environnement et du climat, une approche digne d'être primée pour la croissance de demain. »
Communiqué
Ambassade d'Allemagne - CIDAL - 08/12/2011 08:30:00
Pour la convergence franco-allemande environnementale !