Lors d’une de ses rares interventions à l’assemblée, le député Lett déclarait le mercredi 19 décembre 2007
« M. le président. Pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire, la parole est à M. Céleste Lett, député de la nation, comme chacun sait. (Sourires.)
M. Céleste Lett. Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur. (« Ah ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Toutes les télévisions, tous les journaux, tous les médias, notamment Le Républicain Lorrain (Exclamations et rires sur divers bancs), évoquent depuis hier le vote des salariés de l'usine Continental de Sarreguemines – ville dont je suis le maire – en faveur du retour aux 40 heures. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.) Cette entreprise a embauché ces dernières années plus de 300 salariés et elle en compte aujourd’hui 1 400. Continental ouvre ainsi une brèche dans le rempart de la rigidité sociale (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire), construit par les socialistes et les lois Aubry, les fameuses 35 heures ! (Protestations sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) »
On voit aujourd’hui la nature de la brèche ouverte et saluée par le député Lett : toujours plus de flexibilité pour l’entreprise, toujours moins de droits pour les salariés. Texte paru le 28/10/09 dans le Républicain Lorrain, journal cité par le député Lett dans son intervention :
Continental : 90 intérimaires en moins et réorganisation du travail
Lors de la réunion mensuelle du comité
d’entreprise, hier chez Continental, François Gérard, directeur de l’usine de Sarreguemines, a présenté son projet de réorganisation du travail «pour maintenir l’emploi dans un contexte de
réduction du volume de production »,
justifie-t-il.
Pour 2009, la production de l’usine de la cité de la Faïence ne devrait pas dépasser huit millions de pneus. Pour 2010, le directeur estime un volume de «7,250 millions.» Tenant compte de cette baisse de volume, la direction du site
sarregueminois a décidé de mettre en place plusieurs mesures : se séparer de 90 des 97 intérimaires présents actuellement dans l’entreprise ; réduire de deux à une l’équipe de week-end (VSD), ce
qui signifie faire travailler 79 salariés en semaine au lieu du week-end ; mettre en place une nouvelle organisation du travail qui «touche le moins la vie des
salariés», précise François Gérard.
Le directeur de Continental Sarreguemines rappelle que si son usine, jugée «la plus innovante du groupe
», est en tête du challenge qualité 2009, la durée de
travail effectif est supérieure sur le site allemand.
A l’issue du CE, une note explicative a été affichée à l’attention du personnel. Ce matin à 9 h, la direction et les salariés se retrouvent pour discuter des modalités pratiques. Le 15 décembre,
le projet de réorganisation du travail devrait être finalisé, pour une application en janvier.