15 avril 2008
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Si j'étais salarié chez Continental, j'aurais sans doute voté, la mort dans l'âme, pour ce " référendum" : comment pour soi même et sa famille ne pas défendre son emploi par tous les moyens ?
Il n'en reste pas moins qu'il s'agit bien d'un chantage de Continental qui joue ses salariés allemands et français les uns contre les autres au nom du fameux "bench-marking" et de la comparaison de la productivité entre les sites: chacun sait qu'il est facile de confier à une usine des productions à faible marge pour la faire apparaitre moins productive ! Ce dont Continental ne se prive pas.
Pendant ce temps Monsieur Lett pérore à l'assemblée pour avoir son nom dans le compte-rendu des débats et souhaite aux travailleurs de Continental de travailler plus le dimanche et les jours fériés et de passer moins de temps avec leur famille.
Jean Mayer
ci-dessous le texte de l'intervention du député-maire Lett le 19/12/07:
Passage aux 40 heures dans l’entreprise Continental à Sarreguemines
Il n'en reste pas moins qu'il s'agit bien d'un chantage de Continental qui joue ses salariés allemands et français les uns contre les autres au nom du fameux "bench-marking" et de la comparaison de la productivité entre les sites: chacun sait qu'il est facile de confier à une usine des productions à faible marge pour la faire apparaitre moins productive ! Ce dont Continental ne se prive pas.
Pendant ce temps Monsieur Lett pérore à l'assemblée pour avoir son nom dans le compte-rendu des débats et souhaite aux travailleurs de Continental de travailler plus le dimanche et les jours fériés et de passer moins de temps avec leur famille.
Jean Mayer
ci-dessous le texte de l'intervention du député-maire Lett le 19/12/07:
Passage aux 40 heures dans l’entreprise Continental à Sarreguemines
M. le président. Pour le groupe de
l’Union pour un mouvement populaire, la parole est à M. Céleste Lett, député de la nation, comme chacun sait. (Sourires.)
M. Céleste Lett. Ma
question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur. (« Ah ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers
gauche.)
Toutes les télévisions, tous les journaux, tous les médias, notamment Le Républicain Lorrain (Exclamations et rires
sur divers bancs), évoquent depuis hier le vote des salariés de l'usine Continental de Sarreguemines – ville dont je suis le maire – en faveur du retour aux 40 heures.
(Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.) Cette entreprise a embauché ces dernières années plus de 300 salariés et elle en compte
aujourd’hui 1 400. Continental ouvre ainsi une brèche dans le rempart de la rigidité sociale (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe de l’Union pour un mouvement
populaire), construit par les socialistes et les lois Aubry,les fameuses 35 heures ! (Protestations sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche
et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
M. Lucien Degauchy. Ouvre tes oreilles, Hollande !
M. le président. Monsieur
Degauchy !
M. Céleste Lett. Peut-être eût-il été plus pertinent d'en faire table rase dès 2002. Tel n'a pas été notre choix, ce qui nous a obligés à empiler des lois et
à imaginer des dispositifs dont, reconnaissons-le, la lisibilité n'est pas évidente et l'application parfois complexe. (« Oui ! » sur quelques bancs du groupe de l’Union pour
un mouvement populaire.)
Si l'idée d’un partage du travail peut sembler noble, le nombre d'emplois créés et le temps libre dégagé ont été chèrement payés
en fragilisant notre économie ! (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire. – Protestations sur les bancs du groupe de la Gauche
démocrate et républicaine.)
M. Maxime Gremetz. Arrêtez !
M. Céleste Lett. Les
lois Aubry sont obsolètes. Le monde a changé…
M. Lucien Degauchy. Mais pas les socialistes !
M. Céleste Lett. …mais, puisque notre pays est resté sur le même pignon, il doit changer de braquet ! (Protestations sur les bancs du groupe
socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
À Sarreguemines, les acteurs économiques l'ont compris et ont réagi en conséquence. Les salariés se sont exprimés
démocratiquement, non seulement pour gagner plus, mais pour mieux relever ces défis économiques.
M. le président. Veuillez poser
votre question, monsieur Lett, avant que je ne vous coupe la parole.(…)
M. Céleste Lett. Monsieur le secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur…(…)
M. Céleste Lett. …comment le Gouvernement continuera-t-il de favoriser notre réussite face à la concurrence mondiale ? (Applaudissements sur les
bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.)
(source http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080088.asp)
(source http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080088.asp)