Nous les connaissons, nous savons par conséquent à quoi nous en tenir, mais néanmoins, quand tombent les masques, l’on se dit que quelque chose ne tourne pas rond dans notre belle France et son est-mosellan sarregueminois.
Après que notre maire nous avait fait savoir que « beaucoup avait déjà été fait pour le social », sous-entendu « nous ne ferons plus rien ou, à tout le moins, nous contenterons-nous d’assurer le fonctionnement de ce qui a été fait », voilà que Nicolas Sarkozy s’y met lui aussi en clamant haut et fort que c’est à cause des dépenses sociales que les caisses sont vides. Culpabilisez, pauvres de France et de Sarreguemines : c’est de votre faute si la France est endettée jusqu’au cou. Foin du paquet fiscal qui n’a rien relancé, n’a pas plus fait revenir les très riches chez eux – il est vrai que la Suisse est vraiment très belle et agréable ! –, mais a achevé de vider des caisses que Raffarin avait bien entamées. Les « néo-conservateurs libéro-sarkozystes » ne sont pas de retour, ils n’étaient jamais partis : seules les élections municipales leur avaient fait mettre un peu de discrétion dans leur discours, et, pour certains, oublier jusqu’au nom du parti auxquels ils appartenaient. Et eux, au moins, ne sont jamais responsables de rien.
Le Républicain Lorrain du 27 mars nous apprend par ailleurs que Sarreguemines dispose d’un « maire bis » et d’un « super adjoint », selon le vieil adage qui prétend, mais sans doute faudrait-il y regarder de plus près, qu’ « abondance de biens ne saurait nuire ». Le problème, c’est la maire : que va-t-il donc pouvoir faire sinon s’ennuyer après avoir confié tant de pouvoirs à ses deux fidèles ? Serait-ce, par hasard, qu’il ne s’occupera plus, ou plus beaucoup, de sa ville, pour se consacrer à sa fonction de député ? Mais, question bête, pour qui les Sarregueminois ont-ils voté le 9 mars ? Pour Céleste Lett comme maire, ou pour le méritant Jean Marie Buchheit, maire sans salaire ? N’y aurait-il pas maldonne quelque part, tromperie même ? Ne nous aurait-on pas raconté des histoires ? Allons messieurs, quelle est votre conception de la démocratie ?