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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 07:45

En pièce jointe l'invitation pour "les Rencontres de l'Education" qui auront lieu, en présence de VINCENT PEILLON,  le 19 avril 2012 à16h00 à "La Maison de quartier- Rive Droite" à Sarreguemines.

Tous les acteurs de l'Education sont invités
: Enseignants, Parents d'élèves, acteurs associatifs de l'Education....

 

120419 rencontres du changement sarreguemines Peillon

pour télécharger ce document et le diffuser, cliquer ici

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 18:44

120404-CP-rencontres-pour-le-changement-pays-de-bitche.png

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 22:26

CP les rencontres pour le changement

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 08:03

info intox lett sarkozy


 «Je n’accepte pas que l’épouse d’un agriculteur qui a travaillé toute sa vie ait une retraite moins élevée qu’une personne qui viendrait à 60 ans en France pour profiter, sans jamais y avoir travaillé, du minimum vieillesse. Celui qui a travaillé ne peut pas avoir moins que celui qui n’a jamais travaillé.»

Nicolas Sarkozy, le 8 mars à Saint-Just- Saint Rambert


 Dans cette campagne, Marine Le Pen aura souvent donné le «la» des thèmes de Nicolas Sarkozy. Le minimum vieillesse en est un exemple édifiant. En février 2011, la patronne du Front national déclarait :«Un étranger qui arrive dans notre pays légalement et qui a plus de 65 ans, s’il a gagné en dessous d’un certain montant, a le droit d’obtenir 750 euros par mois, alors qu’il y a des millions de retraités qui vivent avec 200, 300, 500 euros par mois.» A Saint-Just-Saint-Rambert (Loire), le 8 mars, Nicolas Sarkozy a fait dans le quasi-copier-coller, intox comprise : «Ce sont des sujets dont on parle dans toutes les familles de France. Je le dis là encore : je n’accepte pas que l’épouse d’un agriculteur qui a travaillé toute sa vie ait une retraite moins élevée qu’une personne qui viendrait à 60 ans en France pour profiter, sans jamais y avoir travaillé, du minimum vieillesse. Celui qui a travaillé ne peut pas avoir moins que celui qui n’a jamais travaillé.»Sur France 2, deux jours auparavant, Nicolas Sarkozy avait fait une déclaration similaire, évoquant 20000 étrangers bénéficiaires et proposant d’instaurer une condition d’antériorité de résidence de dix ans.


 Quasiment rien n’est vrai dans la déclaration de Nicolas Sarkozy. Le minimum vieillesse, devenu Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) en 2006, vise à s’assurer que les personnes âgées disposent d’un minimum vital (minimum vieillesse), lequel est fixé à 742 euros mensuels actuellement (il passera à 777 euros au 1er avril 2012). Un peu moins de 600 000 personnes en France bénéficient de cette allocation. Ce qui ne veut pas dire que les bénéficiaires touchent un chèque de 742 euros chaque mois. Le dispositif consiste à compléter les revenus existants pour les faire arriver à ce montant qui correspond à ce minimum vieillesse. En moyenne, le montant de la prestation est d’environ 350 euros par bénéficiaire.


Première approximation de Nicolas Sarkozy : le nombre d’étrangers bénéficiant de la prestation est supérieur à ce qu’il cite. Le nombre de bénéficiaires évoqué sur France 2 correspond uniquement à ceux n’ayant jamais cotisé. Ils sont au total 70 000 dans ce cas, dont un tiers d’étrangers. Une proportion dont il convient de souligner qu’elle est parfaitement stable depuis 2006.

Nicolas Sarkozy est tout aussi approximatif quand il affirme qu’un étranger venant à 60 ans peut profiter de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées. La prestation s’obtient (sauf invalidité) à partir de 65 ans. Mais surtout, il ne suffit pas à un étranger d’arriver sur le territoire pour en bénéficier comme le répètent Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy : une condition d’antériorité de résidence de cinq ans était exigée depuis 2005. Laquelle, sous la pression de la droite populaire, a été étendue à dix années en décembre dernier.


Ce qui rend le propos de Nicolas Sarkozy parfaitement incongru : dénonçant une situation fausse (n’importe quel étranger peut venir et bénéficier de la prestation), il propose une condition… déjà en vigueur. Dans le staff du Président, on reconnaît d’ailleurs que cette annonce n’en est pas une…


Il y a une dernière intox dans les déclarations de Nicolas Sarkozy, qui suggère, comme le faisait déjà Marine Le Pen, qu’une veuve d’agriculteur ou un petit retraité peuvent se retrouver avec une retraite moindre que celle d’une personne étrangère n’ayant jamais travaillé et bénéficiant de l’Aspa. Une affirmation qui diffuse une petite musique - en général entendue à l’extrême droite - selon laquelle l’étranger est mieux traité que le Français dans son propre pays. Ce qui est inexact. Par définition, l’Aspa consiste à porter au plancher de ressources du minimum vieillesse les revenus de n’importe quelle personne (y compris étrangère, aux conditions d’une situation régulière et d’une présence de dix ans), qu’elle ait une petite retraite ou pas du tout. Qu’elle ait cotisé toute sa vie, quelques années, ou pas du tout. Le minimum vieillesse ne donne pas davantage aux étrangers. Il leur assure le même filet de sécurité que les Français. Lequel demeure toujours inférieur au seuil de pauvreté.

 

 

(merci Hubert)

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 08:13

 

 douane-sarkozy-celeste-lett.png

Ce dimanche 11 mars 2012 résonne comme une bien triste date dans l’histoire de la construction européenne : le Président de la République française, à la fois candidat et premier personnage de l’Etat, déclare qu’il pourrait « suspendre la participation de la France aux accords de Schengen ». Cette déclaration, en plus d’être irréaliste, est dangereuse. La France sortirait tout simplement de la principale avancée de l’Union Européenne : la libre circulation des personnes. Voilà soixante ans de travail commun pour la construction européenne sacrifiés en quelques minutes sur l’autel de la stratégie politicienne et de la chasse aux votes d’extrême droite.

Nous, élus de la Moselle, terre natale de Robert Schuman, père de l’Europe, nous insurgeons contre une telle déclaration : la fermeture des frontières, même brandie telle une menace ou pire comme une sanction, est une aberration pour notre département qui compte plus de 65 000 travailleurs frontaliers. Monsieur Sarkozy n’a semble-t-il pas été informé par sa députée, madame Grommerch, (1) que plus de 110 000 Lorrains passent chaque jour la frontière pour se rendre à leur travail. Et plus grave encore, si la France fermait ses frontières, quelle entreprise luxembourgeoise, belge ou allemande souhaiterait encore recruter des Français ? Quelle solution d’avenir l’UMP préconise-t-elle pour ces travailleurs 

On voit bien là toute la difficulté des élus locaux UMP et apparentés : comment la majorité départementale, qui travaille depuis longtemps à développer les relations transfrontalières, avec l’Allemagne et le Grand Duché du Luxembourg, pourra-t-elle concilier soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy et réalité du terrain ? (2)

L’Europe n’est pas une menace ou un épouvantail dont on peut se servir pour faire peur aux électeurs. Au contraire, construire une Europe plus juste et plus forte, voilà le vrai courage politique. L’Europe ne devrait pas souffrir le populisme. Et à force d’aller à Berlin en avion, Monsieur Sarkozy a peut-être oublié ce qu’était la réalité d’une frontière.(3)

 

Philippe Tarillon,

Président du groupe Socialiste & Républicain du Conseil générale de la Moselle,

 

 

(1)   Et on mesure bien que son autre soutien local Céleste Lett non seulement n’est pas écouté à Paris , mais en plus se désintéresse du sort des travailleurs frontaliers

(2)   Il faut aussi rappeler que le problème de l’imposition éhontée des retraites des frontaliers n’est toujours pas réglé, malgré la soit-disant intervention du député Lett au plus haut niveau

(3)   Retrouverons nous bientôt les « joies » de la queue et du contrôle au carrefour Schuman (tiens, tiens !) au retour du travail en Allemagne, ou des courses à DM, Edeka , Rosmann ou Globus ou encore simplement en rentrant d’une visite à des amis allemands, d’un spectacle à Sarrebruck ou d’une bière dans son  Biergarten préféré ?

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 23:44

 

 sarkozy pinocchio lett ment

 

 

Le candidat-sortant l'affirme du matin au soir : la France, sous sa présidence, s’en est moins mal sortie que ses partenaires européens et que les Etats-Unis pendant la crise. Non seulement la crise n'est pas terminée, mais hélas toutes les comparaisons montrent que notre pays, qui était dans le groupe de tête de l'UE il y a 5 ans, se positionne désormais au milieu du peloton.

 

1/ Durant le mandat Sarkozy, la France a perdu sa place parmi les nations leaders en Europe

 

Pour justifier son bilan, N. Sarkozy ne cesse de comparer la France à l'Espagne et au Portugal, pays fragilisés par des économies insuffisamment diversifiées ; à la Grèce dont le poids économique est sept fois inférieur au nôtre ; aux États-Unis et au Royaume-Uni, dont la faible protection sociale a provoqué et amplifié la crise.

 

Si l'on veut vraiment mesurer notre force, comparons-nous aux pays qui disposent des mêmes armes et des mêmes stratégies économiques ! Ces Etats se sont en général redressés plus rapidement et plus efficacement que nous pendant et après la crise :

 

Croissance

 

 

Croissance cumulée 2008-2011

Prévision 2012

France

0,2%

0,6%

Allemagne

2,6%

0,8%

Pays-Bas

1,7%

0,5%

Belgique

2,7%

0,9%

 

Taux de chômage

 

 

2007

2011

Variation 2007/2011

France

7,9%

9,7%

+1,8

Allemagne

8,3%

5,9%

-2,4

Pays-Bas

3,6%

4,4%

+1,2

Italie

6,1%

8,3%

+2,2

 

Source : Eurostat

 

Balance commerciale

 

% du PIB

2003

2011

Variation 2003-2011

France

+0,8%

-2,3%

-3,1

Allemagne

+1,9%

+4,9%

+3,0

Pays-Bas

+5,6%

+7,8%

+1,8

Zone euro

+0,5%

+0,1%

-0,4

 

Source : OCDE

 

Déficit public (% du PIB)

 

 

2007

2009

2011

France

-2,7

-7,5

-5,7

Allemagne

0,2

-3,2

-1,2

Italie

-1,6

-5,4

-3,6

Pays-Bas

0,2

-5,5

-4,3

Zone euro

-0,7

-6,4

-4

 

Source : Eurostat

 

Les chiffres sont clairs :

Sous Sarkozy la France n'a pas seulement été dégradée, elle a été déclassée.

 

 

2/ Le quinquennat Sarkozy fut celui de l'affaiblissement. Un second mènerait à l'effondrement

 

C'est vrai : distancée par ses voisins dès les premières éclaircies de la fin 2009, la France a connu une récession moins forte que la plupart de ses partenaires au cœur de la crise. Le candidat UMP explique que c'est grâce à sa politique : c'est faux.

 

Alors que le gouvernement Sarkozy-Fillon consacrait près de 5 Mds€  à la défiscalisation des  heures supplémentaires pour quelque 275 000 salariés, l'Allemagne consacrait 6 Mds€  pour maintenir 1,5 millions de salariés en chômage partiel ou leur faire suivre une formation.

 

Le « plan de relance » français a été près de trois fois inférieur à celui qui fut engagé outre-Rhin. Résultat : pendant que l'économie française est au point mort, c'est l'Allemagne qui  donne le ton en Europe.

 

Si la France n'a pas sombré dans la tempête, c'est uniquement grâce à la qualité de protection  sociale et de ses services publics ; ces amortisseurs de crise que le candidat sortant appelle aujourd'hui à remettre en cause, par exemple en :

 

·         augmentant drastiquement tous les taux de TVA ;

·         décidant le gel des prestations sociales et la non indexation du barème du l’impôt sur le revenu ;

·         taxant les mutuelles ;

·         proposant de réduire de 10 Mds€  les dotations aux collectivités locales, fragilisant encore les services publiques de proximité ;

·         voulant remettre en cause le système d'indemnisation du chômage à l'issue d'un improbable référendum sur les droits des chômeurs.

 

3/ Le candidat sortant a mis la France en mauvaise posture avant même le  déclenchement de la crise financière : la loi TEPA, c'est juillet 2007 ; la chute de Lehman Brothers, c'est septembre 2008.

 

Personne ne nie la crise : elle a eu et a encore des conséquences lourdes pour les Français conséquences d'autant plus terribles qu'elle n'avait pas été anticipée et qu'elle a été vite oubliée par la droite :

 

 

·         Avant la crise : des milliards de cadeaux fiscaux distribués à quelques clientèles

o   50 Mds€  dilapidés dans une la loi TEPA (juillet 2007) qui a bénéficié pour les trois quarts aux plus hauts revenus : abaissement du bouclier fiscal à 50% des revenus avec intégration de la CSG et la CRDS ; déductibilité des intérêts d'emprunts ;

o   défiscalisation des heures supplémentaires qui a détruit 70 000 emplois selon l'OFCE

o   12 Mds€  d’euros offerts aux 10% des ménages percevant les héritages les plus élevés pour alléger leurs droits de succession (juillet 2007)

·                     Pendant et après la crise : tout change parce que rien ne change :

o   2,5 Mds€ par an de baisse de la TVA dans la restauration (juin 2009)

o   1,8 Mds€ de réduction de l'ISF (juillet 2011) pour 300 000 foyers dont le patrimoine dépasse 1,7 M€.

 

L'exploit, ce n'est pas que la France ait résisté à la crise, mais que notre modèle social ait survécu à 10 ans de droite au pouvoir.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 12:59

 

prince-de-cleves.jpg

 

Monsieur le Prince de Clèves,

 

Pour vous avoir beaucoup critiqué, je me dois par honnêteté intellectuelle – celle dont vous manquez tant  ̶  de vous adresser un remerciement que je vais essayer de faire bref car votre temps est précieux, quoique comme nous l’allons voir je me demande ce que vous en faites. Je vous sais gré, donc,

 

1 – d’avoir confirmé que votre absence totale de scrupule pouvait vous mener à l’imprudence : dans vos charges successives contre le « hallal », vous en oubliâtes que celui-ci est synonyme de « casher ». Aussi fûtes-vous fort marri lorsque cette réalité vous rattrapa. Pourtant je m’étonne que l’incident fût si vite déclaré clos et que les autorités religieuses concernées, malgré la haine contenue dans vos déclarations, se fussent contentées aussi aisément d’explications qui ne pouvaient en être. Je crois l’avoir écrit naguère en ce lieu  ̶  « naguère » étant la contraction de « il n’y a guère » : vous semblez agir avant de réfléchir sauf que sur ce dernier point le doute subsiste quant à votre capacité ;

 

2 – d’avoir confirmé que vous avez la mémoire fort courte, vous qui avez oublié vos propos de première campagne, tellement oublié que vous en reprenez quelques uns mot pour mot, comme s’il ne s’était rien passé entre temps ; vous qui avez oublié – car je ne peux imaginer que vous ne le saviez pas : mémoire sélective ou mensonge  ̶  que les entreprises du CAC 40 ne paient pas beaucoup d’impôts. Mais qu’avez-vous donc fait pendant ces cinq années si vous n’avez même pas été capable de voir ce qui crève les yeux de tout le monde ?

 

3 – d’avoir confirmé par conséquent, ainsi que l’on le dit aujourd’hui dans le langage imagé que vous connaissez bien, que vous nous prenez pour des « billes ». Aucune contradiction, aucun « tête à queue », comme l’ont écrit récemment quelques hérauts médiatiques fort mal intentionnés – vous devriez les surveiller un peu mieux, ne vous rebute. Vous qui mentez depuis dix ans que vous êtes revenu sur le devant de la scène politique, et plus encore depuis votre première campagne et votre mandat présidentiels ; qui mentez au point que même dans les coins reculés de notre France profonde vous avez conditionné vos affidés au « réflexe du menteur » ; vous mentez tellement que vous en arrivez à voir dans l’autre le même menteur que vous, ce qui ma foi doit être assez rassurant pour vous-même  ̶  si ce n’est pas vraiment élégant. Les « billes » ne sont peut-être pas exclusivement là où vous croyez qu’elles sont. Reste à savoir si, malgré tout, elles vous donneront raison car votre situation, pour désespérée qu’elle soit, n’est pas complètement perdue. Certes Grouchy n’est pas arrivé au soir du 18 juin (cela ne s’invente pas) 1815, mais on ne sait jamais : il y eut parfois dans l’histoire de ces retournements étonnants où des défaites de transformèrent en victoires. Si donc le prochain scrutin devait vous être favorable – ce que vous l’aurez compris je ne (me) souhaite pas  ̶  je vous suggérerais, pour le comprendre, de vous reporter à une autre analyse à laquelle je me suis benoitement livré sur ce site : « Réflexions sur les temps étranges que nous vivons » du 25 mars 2011 ;


4 – de m’avoir donné l’occasion, enfin, de relire un roman éponyme qu’apparemment vous n’avez pas beaucoup goûté. Comme je crois avoir l’esprit curieux, j’ai voulu, exercice ô combien aléatoire, en connaître sinon la raison du moins tenter de cerner les causes de votre manque d’enthousiasme. Je vous concède que l’on peut estimer que cette œuvre n’entre pas dans la catégorie des grands romans de l’humanité et que ma recherche, du coup, ne m’a pas amené à conclure avec certitude. Je vous livre cependant mes hypothèses. Peut-être, d’abord, n’appréciâtes-vous point une réalité dont vous êtes responsable et que madame de Chartres rappelle à sa fille, la princesse elle-même éponyme : « si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci », comprendre en votre cour, « vous serez toujours trompée : ce qui paroît n’est presque jamais la vérité ». En clair, vous ne pouvez vous fier à personne. C’est frustrant. Ensuite, j’ai pris pour ma part un discret et subtil plaisir intellectuel à la lecture de cette langue paisible, certes un peu surannée – comment pourrait-il en être autrement  ̶  mais que tout Français un tant soit peu cultivé et amoureux des belles-lettres sait priser. Il est vrai que votre langage est, dirai-je, autrement plus direct – Henri Guaino doit parfois s’en trouver fort accablé. Enfin, nonobstant tous ces insurmontables défauts, ce document reste un témoignage hautement appréciable de ce que fut la France d’une certaine époque : c’est de notre histoire dont il s’agit et j’ai la faiblesse de penser qu’un homme de votre rang, quoique vous dévaluâtes inconsidérément ce dernier, se devrait d’y prêter plus d’attention. Or tout, dans vos propos et votre démarche tend à montrer le contraire.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 09:17

ribery-sarkozy-celeste-lett-million-75.JPG

 

 

La proposition de François HOLLANDE de taxer à 75 % la fraction des revenus au-delà de 1 million d'euros par an fait beaucoup parler. Notamment dans le milieu sportif et singulièrement du football professionnel. 

 

Voilà quelques éléments factuels pour vous permettre de répondre aux attaques des politiques de droite et du centre qui font assaut de mensonges et d'approximations sur le sujet. 

N'hésitez pas à les partager. 

 

 

Taux d'imposition marginaux en Europe 


Tout d'abord, voilà les taux d'impositions marginales, c'est à dire les plus élevés, pour quelques pays d'Europe selon une étude publiée en 2010 par la banque KPMG Suisse qui a tout intérêt à produire de bons chiffres pour attirer sur ses comptes numérotés le chaland argenté. 

 

Suisse 40 %
France 41 %
Italie 43 %
Allemagne 45 %
Autriche 50 %
Royaume Uni 50 %
Danemark 53 %
Suède 59 %

Vous pouvez retrouver cette étude (en Anglais) aux pages 8 et 9 en suivant ce lien http://www.kpmg.com/Global/en/IssuesAndInsights/ArticlesPublications/Documents/Individual-Income-Tax-oct-2010.pdf

 

Réalité de l'imposition une fois la réforme de François Hollande votée

 

De la même manière, MM. Douillet et Baroin maniant le mensonge avec talent, n'hésitent pas à parler respectivement de "mort du sport" et de "spoliation". D'autres comme le très UMPiste président de l'Union ces clubs professionnels français (Football) de "fuite de tous les talents étrangers". Et ne parlons pas de tous les footballeurs interviewés à longueur de blogs et de médias divers. Ils sont eux pardonnables. 

 

Pour un homme célibataire gagnant 1 200 000 (1,2 million d'euros) par an voilà le niveau des impôts payés aujourd'hui en Europe avec et sans la taxe à 75 % :  

 

Espagne : 600 000 € 
Belgique : 594.424 €
France (avec la tranche à 75 % de la fraction supérieure à 1 million) : 580 361 €
Royaume-Uni : 573 650 €
Allemagne : 520 584 €
Italie : 509 170 €
France (aujourd'hui sans réforme) : 478 361 €

Le championnat espagnol de football serait-il plus mauvais que le championnat de France ? Et je ne pense pas que, aujourd'hui, les faibles impôts en France, attirent les stars du ballon rond qui préfère encore être spoliées en Italie, en Espagne ou en Angleterre.

 

Cette comparaison est tirée de ce site http://fr.myeurop.info/2012/02/29/les-impots-des-millionnaires-en-france-et-en-europe-4755 qui nous apprend également que, selon le graphique ci-dessous, les millionnaires français sont les moins imposés d'Europe. 

 

MM. Douillet et Baroin ne défendent ni le sport ni les talents mais les intérêts financiers de leurs proches et de leurs amis. 

 

Il est regrettable que l'actuel tapage médiatique fasse défendre ces privilèges de quelques milliers de contribuables par la classe moyenne qui, en réalité, paye pour ces privilégiés fiscaux. 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 13:45

 

 ecole-casse-sarkozy-lett.png

 

Le 3 septembre 2006, à Marseille, celui qui s'apprêtait à être le candidat de l'UMP à la présidentielle déclarait : « Dans la société de la connaissance, l'inégalité d'accès au savoir est la pire des inégalités ».

 

Aujourd'hui, le voilà candidat sortant.

 

A Montpellier, le 28 février, il promettait une « révolution éducative ». La manœuvre a fait un flop. A cause du bilan – son mandat restera celui de la plus grande casse éducative. A cause des mesures nouvelles – qui ne le sont pas tellement et qui ne répondent pas à l'urgence vécue par les professeurs, les élèves, les parents.

 

1)    Le bilan : les palmes académiques de la mauvaise foi

 

Les suppressions de postes ? M. Sarkozy les justifie en affirmant que de 1990 à 2007, le nombre d’élèves a diminué de 610 000 quand le nombre de professeurs augmentait de 85 000.

La réalité de l'école française aujourd'hui, c'est que :

- des élèves sont sortis des chiffres du système scolaire, comme des chômeurs rayés des statistiques : en dix ans, le taux de scolarisation des enfants de deux ans s'est effondré (de 35% en 2002 à 11% à la rentrée 2011), « retirant » 150 000 élèves des statistiques du Ministère. Le président sortant a beau jeu de constater cette baisse.

- avec 5 enseignants pour 100 élèves, la France présente le plus faible taux d’encadrement en primaire des 34 pays de l’OCDE.1 

- sur le terrain, chacun constate qu'il n'y a plus assez de professeurs ni de personnels dans nos écoles. Ce sont autant de remplacements non assurés, d'infirmières et de médecins scolaires qui ne sont pas auprès des élèves, de RASED qui manquent aux élèves plus fragiles. La preuve de l'échec du président Sarkozy : même le candidat Nicolas veut plus de présence d'adultes dans les établissements !

- en cas de réélection de Sarkozy, la situation continuerait de s'aggraver : après avoir supprimé 77 000 postes en cinq ans, il promet de supprimer encore 40 000 postes d'ici 2017.

 

Les résultats ? M. Sarkozy se félicite du recul de l'échec scolaire et l’attribue à son action.

Toutes les évaluations sérieuses démontrent le contraire. Les résultats des évaluations de CE1, même « réajustés » par le Ministère de l'Education, prouvent hélas que le nombre d’élèves en grande difficulté ne diminue pas.

Les enquêtes internationales (PISA) montrent une dégradation des résultats des élèves français à la sortie du système scolaire. Entre 2003 et 2009, ils sont passés de la 12e à la 18e place en lecture et de la 13e à la 16e place en mathématiques.

 

L’accompagnement éducatif ? M. Sarkozy le vante « pour ceux [qu'il avait] appelés les orphelins de 16h afin qu’ils ne soient plus livrés à eux-mêmes quand la classe se termine tôt »

Il a lui même créé les orphelins du mercredi/samedi matin avec la généralisation de la semaine de 4 jours ! Et, en raison de la diminution des crédits, l’accompagnement éducatif est en recul partout. Dans la loi de finances 2012 votée par la majorité de droite à l'Assemblée nationale, les subventions versées aux associations au titre de l'accompagnement éducatif (aide scolaire, langues, pratique sportives et culturelles) sont en baisse de 32 %.

 

Les internats d’excellence et les établissements de réinsertion scolaire ? C'est la vitrine d'une politique en berne. Pour M. Sarkozy, « [leur] déploiement sur une grande échelle constitue une véritable révolution dans notre système scolaire en offrant aux enfants des milieux modestes qui veulent étudier les conditions matérielles d’un accompagnement qu’ils ne trouvent pas chez eux »

C’est l’oasis qui cache le désert éducatif dans les territoires délaissés !

Les internats d'excellence ne représentent que 0,04% de l'ensemble des établissements scolaires français (26 établissements sur 64 000) et n'accueillent que 0,02% des élèves (2 200, et non 10 000 comme la droite le prétend, en ajoutant des places dispersées dans des internats ordinaires labellisés « internats d’excellence »).

L'inspection Générale de l'Education Nationale a d'ailleurs produit une évaluation à ce sujet dont le Ministre Châtel bloque étonnamment la parution...

Leur coût est considérable, et donc non généralisable (entre 3 500 et 12 000€ par élève.3

Même chose à propos des Etablissements de Réinsertion Scolaire (ERS) qui ne prennent en charge qu'une petite centaine d'élèves.

 

L’aide sociale ? M. Sarkozy prétend aider les familles en difficulté : « Il y a tous ceux qui parlent de la pauvreté et il y a ceux – nous – qui mettent en œuvre des moyens de lutter contre les ravages de la pauvreté »

Les crédits d'action sociale inscrits au programme 130 dans la loi de finances 2012 sont en nette diminution par rapport à 2011.

Le montant des bourses baisse de 570,6 millions d'euros en LFI 2011 à 531,8 millions d'euros dans le présent PLF, soit une chute de 6,8 %, alors que la crise les rend plus que jamais indispensables pour les plus défavorisés.

Le Gouvernement Sarkozy-Fillon supprime les allocations familiales aux parents d’élèves absentéistes comme si c’était l’argent qui poussait les familles à faire réussir leurs enfants.

 

2)    Les promesses : ni « l’école pour chacun » ni « l’école pour tous », mais l’école pour quelques-uns

 

A court d'idées, candidat sortant pratique le recyclage-enfumage avec ses méthodes favorites : diviser les Français et leur promettre de « gagner plus en travaillant plus ».

M. Sarkozy s'est en permanence efforcé d'opposer les familles aux enseignants. Il propose aussi d’augmenter de 25% les enseignants qui accepteraient d’effectuer 26 heures dans leur établissement.

 

En 2007, il avait déjà promis « moins d’enseignants, mieux payés ». Depuis, on a surtout vu « moins d’enseignants avec... moins d'enseignants ».

 

En matière salariale, la France est le seul pays avec la Grèce où depuis dix ans, le salaire statutaire des professeurs a diminué en prix constants.4 Seuls les débutants ont vu leur rémunération augmenter – à hauteur de 5% (et non de 18% comme la droite l'affirme souvent).

 

En matière de temps de travail, le candidat sortant feint d'ignorer les chiffres de son propre ministère qui disent que les enseignants du second degré travaillent déjà en moyenne 39h54 hebdomadaires.5

En réalité ce que propose M. Sarkozy, c’est une augmentation salariale de 25% pour une augmentation du temps de travail de 44% : travailler plus pour gagner moins ! Comme l'a dit F. Hollande, « un marché de dupes ».

 

Un projet de concurrence et de caporalisme pour l'école : M. Sarkozy promet d’accroître « l’autonomie » des établissements.

 

Beau programme : « l'autonomie » des équipes pédagogiques, c'est une idée de gauche. Mais ce que le candidat sortant appelle autonomie, ce n'est pas cela : c'est donner plus de pouvoirs aux seuls chefs d’établissement et organiser la mise en concurrence des établissements publics, des professeurs, et de l'offre de formation. Le projet du Gouvernement de faire recruter et évaluer les enseignants par les chefs d’établissements – qui ne le demandent pas et n’ont pas les compétences pour cela – participe de la même conception à la fois libérale et caporaliste : le sarkozysme veut transformer nos écoles, nos collèges ou nos lycées en petites entreprises.

 

En revanche, silence total sur les vraies questions

 

Rien sur le primaire ou sur la maternelle alors que le taux de scolarisation des enfants de deux ans s'est effondré, passant les 10 dernières années de 35% à 11%6, et que l'on sait que c'est dans les premières années que se joue l'essentiel des apprentissages fondamentaux et donc la lutte contre l'échec scolaire.

 

Rien sur les rythmes scolaires alors que la généralisation autoritaire de la semaine de 4 jours a encore diminué le nombre de jours passés par les élèves français à l’école. 144 jours seulement d'écoles, cela signifie 221 jours sans école ! C'est le volume annuel le plus faible d’Europe, où la moyenne est de 180.7 Ces rythmes absurdes génèrent stress et fatigue, et toutes les études montrent qu'ils nuisent aux apprentissages des élèves et favorisent l'échec scolaire.

 

Rien sur les filières professionnelles qu’il prétend revaloriser, alors qu'il ne propose en réalité à leurs élèves que de rester le moins longtemps possible à l’école – en suggérant un palier d’orientation dès la fin de la 5e – et le moins de temps possible à l’école – en préconisant l’alternance obligatoire. Comment réindustrialiser le pays sans revalorisation de l'enseignement professionnel et de la voie technologique ?

 

Rien sur la formation des enseignants qu’il a détruite8 et qui fait qu'aujourd'hui, 70 % des nouveaux enseignants se retrouvent devant leurs classes, à temps complet, sans avoir reçu de formation pratique ni avoir rencontré un seul élève.

 

F. Hollande a fait de l'avenir de la jeunesse et de l'éducation le socle de son projet pour 2012. Avec des priorités claires et une vision d'ensemble pour l'école de la République, afin de concilier excellence et égalité des chances.

 

 

1 Tableau de bord de l’emploi Public, Centre d’Analyse Stratégique, février 2011

www.emploi.gouv.fr/_pdf/synth_cas_dec2010.pdf.

2 www.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf

3 Rapport de Patrick Rayou, chercheur en sciences de l’éducation, université Paris VIII

4 Rapport de la Commission européenne « éléments clés sur l'éducation en Europe 2012 »

5 Rapport RERS 2011 du Ministère de l'éducation nationale

6http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF07116

7 Rapport d’orientation sur les rythmes scolaires, juillet 2011

http://media.education.gouv.fr/file/06_juin/67/1/Rythmes_scolaires_rapport-d-orientation_184671.pdf

8Rapport annuel de la Cour des comptes publié en février 2012

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/Formation_initiale_et_recrutement_enseignants.pdf

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 08:21

sarkozy-mea-culpa-regrets-repentance-celeste-lett.png

 

Dessin de Paul Baringou

http://blogs.mediapart.fr/blog/paul-baringou/230212/le-mea-culpa-de-sarkozy

 

Fouquet’s…

Yacht de Bolloré…

Jean Sarkozy EPAD…

 

 

Je regrette……

Mea culpa……….

C’était une erreur……

Si c’était à refaire………….

C’est la faute à Cécilia…..

Je ne recommencerai plus………

 

Vous le croyez vous ?

 

Comme le dessine Paul Baringou , aidez Sarkozy à tenir sa promesse de ne pas recommencer en le renvoyant à son cabinet d’avocat le 6 mai 2012!

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